Violences faites aux femmes

Dimanche avait lieu la journée de la femme. A l’occasion de cette date nous avons souhaité mettre en avant l’atelier sur “les violences faites aux femmes” animé au sein de la Mission Locale. Laurette Ohlmann, la conseillère en charge de sensibiliser les jeunes sur ce sujet se prête au jeu des questions/réponses.

Comment vous est venue l’idée d’intervenir dans des groupes avec cette thématique ?

En tant que référente thématique Vie Sociale et Citoyenne, je participe aux formations dispensées par le CIDFF sur les violences faites aux femmes. Je trouvais intéressant de sensibiliser les jeunes d’autant plus que, malheureusement, le nombre de victimes augmentent d’années en années.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le contenu de votre intervention ?

Nous commençons par aborder l’égalité femme/homme avec un rappel des dates significatives, des figures importantes de l’Histoire qui ont contribué à cette égalité (même si des inégalités subsistent encore). Le droit de vote pour les femmes me permet également de rappeler les droits du citoyen notamment en cette période électorale et d’inciter les majeurs à s’inscrire sur la liste afin de pouvoir voter.
Ensuite, je continue avec les violences faites aux femmes, sans oublier que des hommes en sont également victimes. L’objectif est de faire prendre conscience que certains faits ne doivent pas être considérés comme « normaux », et que les jeunes puissent identifier les situations de violences qui ne sont pas acceptables. En expliquant le cycle de la violence ils peuvent aussi comprendre pourquoi il est difficile pour une femme victime de pouvoir quitter son conjoint. A l’issue de l’intervention, le jeune doit savoir ce qu’il peut faire quand il est victime ou comment intervenir lorsqu’il a connaissance d’une situation de violence conjugale.

Justement, quelles sont les structures qui peuvent aider une victime ?

Une victime peut être aidée par différentes associations du territoire telles que : CIDFF, Viaduc, Planning familial, Police, Gendarmerie. Des juristes, des psychologues peuvent accueillir et accompagner es victimes.

Comment est perçue votre intervention par les jeunes ?

Globalement le retour est positif. Cela change un peu de ce qu’ils ont l’habitude de travailler à nos côtés (emploi, formation etc). L’intervention n’est pas magistrale, le but est de créer des échanges qui permettent de confronter des points de vue ce qui est toujours enrichissant. Dans chaque groupe, il y a toujours une personne, au minimum, qui a été confrontée/touchée de près ou de loin à la violence conjugale et leur témoignage fait souvent prendre conscience aux autres de cette triste réalité.
A chaque fin d’intervention je leur demande leur ressenti et ce qu’ils ont retenu de cet atelier. Pour exemple, voici les paroles du dernier groupe :

« Il faut réagir à ça et faire baisser le nombre de femmes battues »

« Les chiffres ne font qu’augmenter il faut faire autre chose, tenter une nouvelle approche »

« C’était intéressant, on a des pistes si on connait une victime »

« Connaître les 5 types de violence est intéressant. Je ne savais pas que la violence économique existait »

« Ça fait remonter des souvenirs que je voulais oublier mais c’était intéressant »

« Il faut en parler plus souvent car le nombre de femmes tuées augmentent »

« Les victimes ne doivent pas avoir honte d’en parler »

« Cette intervention est utile quand on s’y connait pas »

« Il faut en parler et ne pas avoir peur de faire des démarches pour se protéger »

« C’est intéressant, il faut continuer d’en parler car certains jeunes ne connaissent pas le phénomène. Le projet d’appartement est bien car les femmes sont aidés par l’Etat et le bracelet c’est top ! »

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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