Voyages humanitaires : s’engager pour se trouver

En cette journée dédiée aux femmes et à leurs droits, on vous présente le récit d’Anaïs, jeune suivie à la Mission Locale qui a décider de se nourrir d’aventures pour découvrir le monde, y apporter sa touche, et en ressortir grandie.

« La différence entre un rêve et un projet, c’est une date » – Walt Disney

Ma vie a été parsemée d’obstacles…. Plusieurs souffrances et événements tragiques me sont propres (abandon de celle qui m’a mis au monde à l’âge de 2 ans, décès du père à 13 ans, placement en famille d’accueil de 15 à 18 ans…) L’ensemble de ces expériences de vie font de MOI la femme que je suis aujourd’hui…

Tous ces manques accumulés au fil des années ont suscité une envie de partir à la découverte du monde, voir d’autres horizons, d’autres cultures.

J’ai eu une sorte d’appel, un besoin de me confronter à la pauvreté pour la seule intention de délaisser mes difficultés.

En 2019, je décide de partir pendant 3 mois, SEULE au Népal (par le biais d’une association). Je ne connaissais personne s’être engagé dans ce type d’aventure. Je suis partie en avion pour la première fois un an plus tôt en Europe, à l’âge de 20 ans, pour prendre conscience de l’importance d’un voyage en avion, tout en me confrontant à mes angoisses et en tentant de les surmonter (valises, sécurité, embarquement, mal des transports…).

Lors de ce voyage humanitaire, j’ai travaillé dans une école maternelle (3-6 ans).

Je me suis adaptée aux us et aux coutumes du pays (les femmes doivent avoir les épaules jusqu’aux genoux couverts).

J’avais alors 21 ans…

J’ai pu réaliser un autre séjour humanitaire au Kenya d’une durée d’un mois en 2023, toujours à mes frais, car aucune aide financière ne m’a été octroyée et ce, malgré plusieurs sollicitations auprès de diverses institutions locales et régionales.

J’avais 25 ans…

Ces voyages m’ont permis de sortir de ma zone de confort tant physiquement, émotionnellement, que mentalement et de réaliser la chance que nous avons en Europe. Dormir sur quelques centimètres de matelas dans un abri sous une moustiquaire avec des bestioles (lézards, araignées, cafards…), me laver dès que cela était possible, avec des seaux d’eau parfois entre la pluie, le vent et l’orage.

J’ai pris le nécessaire pour partir, quelques vêtements étaient suffisants ; laver les vêtements à la main ; être déconnectée du monde (peu ou pas d’Internet).

J’ai pu voir des enfants fouiller dans les poubelles ou quémander pour se nourrir, des adultes dormant sur des vélos ou à même le sol. J’ai pu observer des enfants jouer avec ce qu’ils trouvent (cailloux, bâtons, crotte de chèvre…). J’étais admirative de leur bonheur, de leur sérénité. Ils transpiraient la Vie, la Joie. Pour moi, c’est une belle reconnaissance pour nous les Européens qui sommes dans le superflu et le virtuel. J’ai vu des enfants se faire taper avec des bâtons, car ils étaient dissipés en classe ; dormir à 13 sur un paillasson de 2×2 mètres, avoir des vêtements usagés, troués, n’ayant peu d’hygiène, tenant des crayons de papier usés, mordus et souvent de 2 cm de haut.

Dans les 2 pays que j’ai pu visiter, il n’y a pas de problème de genre entre les garçons et les filles : tous ont les cheveux rasés, mettent des vêtements/chaussures de filles et inversement.

Notre société occidentale inflige les codes sociaux. Il n’est pas rare de voir un garçon habillé de rose en Asie comme en Afrique. Finalement, ce sont eux les plus heureux à se contenter du peu qu’ils ont. Ces enfants sont si souriants, demandent simplement de l’affection, en se singularisant avec eux.

Ces voyages m’ont transformée. Je souhaite que tous les individus en quête d’humanité vivent une expérience telle que la mienne. Ce type d’aventure nous marque et nous démarque à Vie.

 

Il était important de respecter l’hygiène alimentaire : prendre de l’eau en bouteille ou filtrée, ne pas manger des aliments frits ne sachant pas quand l’huile a été changer et manger plutôt des aliments cuits, éviter les produits animaliers exposés sous 40° à l’extérieur, sans chaîne de froid, ne pas consommer des produits laitiers dans le seul but de se protéger d’éventuelles bactéries liées à l’alimentation. Mon anglais scolaire a été mon principal outil de communication.

Mes retours en France ont été difficile face au manque de respect des individus, des incessantes protestation pour tout et rien. Aujourd’hui, j’ai appris à me contenter de peu. Je me satisfais de l’essentiel. Les choses les plus simples font ma plus grande fierté. ♥

Travaillant aujourd’hui dans le secteur social en tant que TISF, (Technicienne d’Intervention Sociale et Familiale) répond à une vocation. Aider l’autre dans son quotidien correspond à une de mes principales valeurs. J’ai trouvé le secret du Bonheur, c’est de faire ce que j’aime.

Ma vie est remplie de projets à long terme que j’espère pouvoir réaliser, des projets qui me tiennent à cœur et qui ont un pouvoir de faire changer les choses. Aujourd’hui, je peux dire que je suis fière de la personne que je suis, malgré les difficultés quotidiennes. Il suffit parfois de croire en SOI.

Paul Émile VICTOR disait « la seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir, c’est celle que l’on ne tente pas » et je suis heureuse d’avoir tenté.

Anaïs PAUL

Portrait 20 #Onveutduvrai

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Rebecca, conseillère Contrat d'Engagement Jeunes à la Mission Locale Alsace du Nord, qui nous partage son parcours.

Issue d’une petite famille campagnarde de Lorraine, je suis allée au lycée général et ai obtenu un bac littéraire en 2013. Puis, je suis partie à la fac parce que selon mes parents c’était la suite logique des événements. Moi ? Ce que j’avais vraiment envie de faire ? Quel métier exercer ? Je n’en savais rien. J’aimais beaucoup le sport à l’époque (et toujours encore maintenant d’ailleurs) et voulais faire un métier qui bougeait tout en ayant du sens. Je voulais être militaire à 18 ans et m’étais rapprochée du CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) à Metz. Cependant, mes parents m’ont encouragée à poursuivre dans la voie universitaire. Donc, j’ai fait 3 ans d’études de lettres, j’ai obtenu ma licence en 2016 mais j’avais de plus en plus de mal avec l’école : je voulais travailler ! J’avais entendu alors qu’on pouvait enseigner sans le concours, avec un Bac+3 uniquement : j’ai postulé directement au rectorat Nancy-Metz en juin 2016 et ai été retenue.

Est arrivée ensuite le moment tant attendu de la rentrée et ….toujours rien! Je voulais absolument être professeure. Pour travailler certes mais aussi parce que j’avais envie d’apporter quelque chose aux autres. 

J’ai décidé d’aller rencontrer tous les proviseurs des lycées dans le secteur que j’avais défini et d’appeler le DPE5 (la cellule du rectorat qui gère les professeurs contractuels en lettres) tous les jours. Mon obstination avait fini par payer : j’ai obtenu un poste le 06 septembre 2016 en temps plein dans l’ancien lycée dans lequel j’étais élève en 2013. Mes anciens profs sont devenus mes collègues, 4 classes étaient à ma charge (dont 2 qui passaient le bac de français à la fin de l’année). Gros challenge, n’est-ce-pas ? J’avais 21 ans.

Je devais tenir une posture, jouer un rôle qui parfois au fond de moi était pesant car je n’étais pas totalement naturelle. Cependant, j’ai adoré être enseignante : le contact avec les jeunes, les projets culturels, créer des supports, m’occuper de leur orientation etc. J’étais passionnée mais le système ne me correspondait pas vraiment. Contrainte de suivre un programme qui finalement se trouvait en décalage avec le niveau réel des jeunes, je me suis remise en question. Je ne me sentais pas libre, les valeurs véhiculées ne reflétaient pas celles que je voulais donner…6 années ont passé et je ne me sentais plus très bien dans mon métier. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi.

Et sur un coup de tête mûrement réfléchi je me suis dit : pourquoi ne pas entrer à l’armée ? Renouer avec mon envie première ! M’occuper de l’orientation du personnel militaire et donc aider les autres, être disciplinée, porteuse de valeurs, faire du sport au quotidien ! Changer de métier, cela me faisait peur au début. On laisse quelque chose derrière nous qui est connue pour l’inconnu. Mais quitte à tomber, rater, échouer…ce n’est pas grave finalement : c’est l’ensemble des échecs qui forge ! Il faut juste accepter de sortir de sa zone de confort et de possiblement échouer ! Je n’avais pas encore atteint l’âge limite. Super ! Fallait foncer ! Je me suis donc engagée à l’armée de l’air en tant que sous-officier car passionnée d’aviation. J’ai passé les tests en mai 2022 puis suis partie en formation fin août de la même année. Le 15 septembre 2022, j’ai été présentée au drapeau, je venais d’achever mon CAM (Certificat d’Aptitude Militaire) et ai reçu mes galons. Cette expérience humaine a été très enrichissante : la cohésion, l’esprit d’équipe, la capacité à se dépasser, apprendre à tirer (un défi quand on n’est pas forcément à l’aise avec les armes) etc. Je suis partie alors aux 4 coins de la France et ai été affectée quelques temps sur la base opérationnelle 123 Orléans/Bricy. J’y ai essentiellement effectué des tâches administratives dans la tour de contrôle de la base.

Au cours des mois, je ne me sentais toujours pas comblée. Quelque chose d’autre me manquait : ma famille. Restée en lorraine et moi à Orléans, j’étais coupée de tout le monde. Certes, j’aimais ce que je faisais mais à quel prix ? Que voulais-je réellement ? Ce manque ajouté à d’autres raisons personnelles m’ont fait quitter l’armée en juillet 2023.

Je n’ai pas eu besoin de beaucoup de réflexion pour savoir quel métier je voulais exercer dans le civil : mes motivations étaient restées intactes. Je voulais absolument travailler dans une mission locale en tant que conseillère en insertion professionnelle ! Ce choix finalement était le résultat de la combinaison des deux métiers : celui de prof. pour avoir travaillé avec les jeunes et m’être occupé de leur orientation et celui de militaire pour la discipline, la rigueur, l’aspect administratif (RH qui était ma spécialité). En juillet 2023, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe CEJ (Contrat Engagement Jeune) de la Mission Locale Alsace du Nord. Pour une fois dans ma vie, je peux dire que j’ai trouvé ma place professionnellement parlant. Je me lève le matin en sachant que je vais être utile. En tout cas, je n’ai plus cette petite voix intérieure qui me dit qu’il faut creuser encore plus loin ! Peut-être ai-je enfin trouvé ma voie ? Même lorsqu’on est bien quelque part, il faut rester curieux et ouvert sur le monde et une chose est certaine : il faut oser se remettre en question, faire un travail sur soi pour être bien avec soi et prendre les décisions qui semblent les plus pertinentes pour être au plus proche de ses valeurs.

Mois de l’Orientation 2023

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Mois de l’Orientation : Édition 2023 !

La Mission Locale d’Alsace du Nord organise sa 6ème édition du mois de l’orientation. Comme chaque année 3 forums sont proposés au public tournant autour de plusieurs domaines professionnels. Ces manifestations auront lieu les 18 et 25 novembre ainsi que le 2 décembre 2023. Ces forums ouverts à tous s’adressent plus particulièrement aux jeunes en définition d’orientation.

Les forums se dérouleront sur 3 samedis matin de 9h à 12h sur le secteur de Bischwiller et de Haguenau. L’objectif est de créer des rencontres propices à l’échange pour permettre au jeune public de découvrir une large palette de métiers. L’occasion de faire naître de nouvelles vocations via le dialogue avec des professionnels venu partager leur expérience.

Le premier forum se tiendra le 18/11 à la MAC de Bischwiller et proposera un focus sur les métiers de la sécurité, de la défense et de la justice.

Le second aura lieu le 25/11 à la Mission Locale d’Alsace du Nord, au CIO et à l’IFSI IFAS de Haguenau. Il permettra de se tourner vers les métiers de la santé, du social et du bien-être.

Le dernier forum prendra place le 02/12 à la maison des sports de Haguenau et se concentrera sur les métiers de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du tertiaire. 

Pour cette 6ème édition, la Mission Locale d’Alsace du Nord réaffirme sa volonté de guider et d’accompagner les jeunes via diverses actions impactantes et utiles tant au niveau du parcours scolaire qu’au niveau des choix professionnels.

La Mission Locale et le CIO tiendront chacun un espace d’information lors de ces manifestations, alors n’hésitez pas à venir nous voir !


Portrait 18 #Onveutduvrai 

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Lucie, chargée du projet Mois de l'Orientation à la Mission Locale Alsace du Nord, qui nous partage son parcours.

Née à Haguenau, j’y ai fait toute ma scolarité jusqu’au lycée. Après une seconde générale, je me suis orienté vers un bac STMG par dépit, car je n’avais pas un niveau d’allemand suffisant pour une filière littéraire. Une petite déception d’autant plus qu’à ce moment-là, je ne savais pas du tout vers quelle profession me tourner.

À la suite de mon bac STMG, avec comme spécialisation la communication et les ressources humaines (un signe avant-coureur du destin). J’ai pris rendez-vous à la mission locale pour me renseigner quant à ma poursuite d’études, je me suis alors dirigée vers un BTS en gestion d’entreprise à Bischwiller ne voulant me fermer aucune porte. Ce diplôme assez large me permettait de m’orienter par la suite aussi bien vers les ressources humaines que la communication, le marketing ou encore le management par exemple.

N’ayant pas spécialement apprécié ce BTS, j’ai tout de même décidé de poursuivre mes études pour me spécialiser d’avantage car, au cours des deux années écoulées, les métiers de la communication ont davantage suscité mon intérêt ; je voulais explorer ce domaine pour voir s’il pouvait me correspondre.

C’est à partir du bac +3 que mes études sont devenues bien plus passionnantes. Après un second passage à la mission locale pour évaluer mes possibilités ; j’ai effectué mon Bachelor en communication et stratégies digitales à Strasbourg tout en faisant un stage longue durée dans une entreprise agissant pour la qualité de vie au travail des salariés. J’ai alors constaté, qu’en plus de la communication, l’aspect social et humain de mon métier m’intéressait de plus en plus. Je n’ai jamais su vendre un produit pour faire du profit. Il fallait que je mette un service utile en avant ou que je serve une cause qui m’importait pour trouver de la passion au quotidien.

Une fois mon Bachelor dans la poche et un mémoire durement rédigé, l’idée de m’arrêter là ne m’a pas effleuré l’esprit ; je voulais en apprendre plus. Je me suis alors dirigé vers un Master en communication et marketing avec pour spécialisation les relations presse et l’événementiel. Une spécialisation qui me tenait à cœur, car j’avais découvert ces domaines de la communication durant mon Bachelor et cela m’avait beaucoup intéressé.

Après 2 années de travail, un second mémoire rédigé et une alternance dans une boîte de production d’émissions TV mettant en avant l’économie et la vie sociale du continent africain ; j’ai obtenu mon master. Cette alternance m’ayant correspondu par la cause soutenue, j’ai postulé à la mission locale afin de retrouver l’aspect social que je recherchais.

Au terme de ces 5 années d’études, j’ai été community manager dans 2 entreprises pour de courtes périodes puis ai été rappelée par la mission locale presque 1 an après nos premiers échanges pour une mission de chargée de projet en communication à l’occasion du mois de l’orientation. Mission dans laquelle je m’épanouis au quotidien grâce à ces aspects variés. Aujourd’hui, ce métier me permet d’allier communication, relation presse, événementiel… en plus d’avoir une dimension sociale et de service qui me tient à cœur.

Là où l’on pensait que j’allais m’arrêter, j’ai toujours choisi de continuer.

Là où je pensais qu’on ne me rappellerait pas, on s’est souvenu de moi.

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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