SUCCESS STORY #2 -MANON

SUCCESS STORY - MANON

Pour cette seconde success story, nous avons interviewé Manon, 23 ans, passionnée d’animaux “surtout les gros et dangereux” nous précise-t-elle. Le voyage et la photographie font également parties de ses principaux hobbies. Portrait d’une jeune fille déterminée qui a réalisé son rêve..

Animation et goûter des lions

Quelle est votre activité professionnelle ?

Je suis soigneuse animalière en établissement zoologique. Depuis le 1er avril 2020 j’ai signé mon CDI au Zoo Safari de Thoiry (dans les Yvelines). Au zoo, tous les soigneurs sont polyvalents, c’est-à-dire que nous travaillons sur plusieurs secteurs. Le zoo est fait en 2 zones :

  • Une partie que les visiteurs peuvent explorer en voiture et dont je suis en charge de grands herbivores : éléphants, rhinocéros blanc, beaucoup d’antilopes, des zèbres, des autruches et j’en passe !
  • Une seconde partie où se trouve les carnivores qui se visite à pied : tigres, panthère de Chine, panthères des neiges, lions, dholes, lynx, guépards, panda roux etc.

Le métier de soigneur animalier est assez varié puisque l’on s’occupe de nourrir les animaux, de nettoyer leurs enclos et bâtiments. En complément, nous organisons des animations pour pouvoir partager notre métier et échanger avec le public.

Manon est en cours d'animation et nourrissage des pandas roux

Est-ce un rêve pour vous ?

Oui ! M’occuper d’animaux sauvages a toujours été un rêve pour moi. Je voulais, comme beaucoup d’enfants, être vétérinaire. Mais au fil de mes années d’études je me retrouvais plus dans le métier de soigneur animalier. Le nombre d’années d’études m’ont également refroidi sur mon souhait de devenir vétérinaire. Ce que j’aime dans le métier de soigneur animalier est le fait que nous nous occupons tous les jours de nos animaux, ce qui nous permet de créer un véritable lien, très spécial avec eux. A contrario, les vétérinaires ne les voient que lors des soins et sont souvent mal vu par ces derniers.

 Que préférez-vous dans votre métier ?

La partie que je préfère est le « médical training », c’est-à-dire : l’entraînement médical. 
En coopération avec l’animal, nous pourrons lui prodiguer des soins poussés.
Par exemple, avec Ben notre éléphant, nous sommes capables de lui faire des soins des pieds (car le sol ici n’est pas assez abrasif pour qu’ils se liment la sole seul), mais également des prises de sang ou lui soigner de potentielles plaies, lui regarder les dents etc. Tous ces soins sont en total volontariat ! Cela nous permet de faire des soins préventifs mais également de ne pas forcément avoir recours à une anesthésie qui pourrait avoir de lourdes conséquences. C’est un moment privilégié que nous avons avec nos animaux en tant que soigneur !

Ce que j’apprécie énormément dans mon métier est le fait de contribuer à la conservation des espèces en danger d’extinction. Les parcs zoologiques jouent un rôle crucial dans la protection et la conservation des espèces.  
Le zoo de Thoiry est membre de l’EAZA (Association Européenne des Zoos et Aquariums). Tous les zoos travaillent ensemble en reproduisant des espèces au bord de l’extinction via des programmes d’élevage européen. Ces animaux pourront potentiellement un jour rejoindre un programme de réintroduction en milieu naturel. Avant cette étape,  un lourd travail est à mettre en place en milieu naturel. C’est pour cette raison que les parcs zoologiques financent des programmes que l’on appelle « in situ ».

Thoiry Conservation finance divers programmes. Grâce aux parrainages des animaux du zoo, ce fond de dotation collecte des fonds qu’il redistribue à des programmes très actifs sur le terrain.
Voici trois projets financés par le zoo :

  • Les Black Mambas luttant contre le braconnage en Afrique du Sud
  • Helpsimus oeuvrant à Madagascar dans le but d’aider les populations locales à mieux cultiver pour ne plus chasser les lémuriens
  • Dian Fossey est une association luttant pour la protection des gorilles grâce à des brigades anti-braconnage mais aussi en éduquant les plus jeunes générations à préserver leur environnement.

Les parcs zoologiques jouent aussi un rôle majeur dans l’éducation de son public. Éduquer, pour préserver un environnement fragile, est essentiel pour que de réels changements s’opèrent. Dans le quotidien, par le biais des animations, nous sensibilisons notre public aux gestes éco-citoyens pour que, eux aussi, participent à la conservation et sauvetage de la faune, de la flore et à plus grand échelle : de notre planète.

Comment la mission locale vous a-t-elle aidé dans votre projet ?

La Mission Locale d’Alsace du Nord m’a guidé pour construire mon dossier de candidature pour intégrer l’une des écoles de soigneur animalier. D’autre part, elle m’a aidé à obtenir un financement de la région Grand Est (qui est obligatoire pour entrer dans l’école et sans qui je n’aurai, financièrement parlant, jamais pu envisager ce cursus).
Une fois admise à la certification professionnelle de soigneur/animateur en établissement zoologique de GRAMAT, la Mission Locale m’a soutenu pour envisager les différentes possibilités de logement, m’expliquer les démarches à mettre en place ainsi que les aides financières dont je pouvais bénéficier.

Un message pour les jeunes ?

« La motivation c’est quand tes rêves enfilent leurs habits de travail » Benjamin FRANKLIN
Croyez en vos rêves, entourez-vous des bonnes personnes, comme la Mission Locale, et donnez-vous les moyens d’y arriver. 

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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