Portrait 20 #Onveutduvrai

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Rebecca, conseillère Contrat d'Engagement Jeunes à la Mission Locale Alsace du Nord, qui nous partage son parcours.

Issue d’une petite famille campagnarde de Lorraine, je suis allée au lycée général et ai obtenu un bac littéraire en 2013. Puis, je suis partie à la fac parce que selon mes parents c’était la suite logique des événements. Moi ? Ce que j’avais vraiment envie de faire ? Quel métier exercer ? Je n’en savais rien. J’aimais beaucoup le sport à l’époque (et toujours encore maintenant d’ailleurs) et voulais faire un métier qui bougeait tout en ayant du sens. Je voulais être militaire à 18 ans et m’étais rapprochée du CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) à Metz. Cependant, mes parents m’ont encouragée à poursuivre dans la voie universitaire. Donc, j’ai fait 3 ans d’études de lettres, j’ai obtenu ma licence en 2016 mais j’avais de plus en plus de mal avec l’école : je voulais travailler ! J’avais entendu alors qu’on pouvait enseigner sans le concours, avec un Bac+3 uniquement : j’ai postulé directement au rectorat Nancy-Metz en juin 2016 et ai été retenue.

Est arrivée ensuite le moment tant attendu de la rentrée et ….toujours rien! Je voulais absolument être professeure. Pour travailler certes mais aussi parce que j’avais envie d’apporter quelque chose aux autres. 

J’ai décidé d’aller rencontrer tous les proviseurs des lycées dans le secteur que j’avais défini et d’appeler le DPE5 (la cellule du rectorat qui gère les professeurs contractuels en lettres) tous les jours. Mon obstination avait fini par payer : j’ai obtenu un poste le 06 septembre 2016 en temps plein dans l’ancien lycée dans lequel j’étais élève en 2013. Mes anciens profs sont devenus mes collègues, 4 classes étaient à ma charge (dont 2 qui passaient le bac de français à la fin de l’année). Gros challenge, n’est-ce-pas ? J’avais 21 ans.

Je devais tenir une posture, jouer un rôle qui parfois au fond de moi était pesant car je n’étais pas totalement naturelle. Cependant, j’ai adoré être enseignante : le contact avec les jeunes, les projets culturels, créer des supports, m’occuper de leur orientation etc. J’étais passionnée mais le système ne me correspondait pas vraiment. Contrainte de suivre un programme qui finalement se trouvait en décalage avec le niveau réel des jeunes, je me suis remise en question. Je ne me sentais pas libre, les valeurs véhiculées ne reflétaient pas celles que je voulais donner…6 années ont passé et je ne me sentais plus très bien dans mon métier. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi.

Et sur un coup de tête mûrement réfléchi je me suis dit : pourquoi ne pas entrer à l’armée ? Renouer avec mon envie première ! M’occuper de l’orientation du personnel militaire et donc aider les autres, être disciplinée, porteuse de valeurs, faire du sport au quotidien ! Changer de métier, cela me faisait peur au début. On laisse quelque chose derrière nous qui est connue pour l’inconnu. Mais quitte à tomber, rater, échouer…ce n’est pas grave finalement : c’est l’ensemble des échecs qui forge ! Il faut juste accepter de sortir de sa zone de confort et de possiblement échouer ! Je n’avais pas encore atteint l’âge limite. Super ! Fallait foncer ! Je me suis donc engagée à l’armée de l’air en tant que sous-officier car passionnée d’aviation. J’ai passé les tests en mai 2022 puis suis partie en formation fin août de la même année. Le 15 septembre 2022, j’ai été présentée au drapeau, je venais d’achever mon CAM (Certificat d’Aptitude Militaire) et ai reçu mes galons. Cette expérience humaine a été très enrichissante : la cohésion, l’esprit d’équipe, la capacité à se dépasser, apprendre à tirer (un défi quand on n’est pas forcément à l’aise avec les armes) etc. Je suis partie alors aux 4 coins de la France et ai été affectée quelques temps sur la base opérationnelle 123 Orléans/Bricy. J’y ai essentiellement effectué des tâches administratives dans la tour de contrôle de la base.

Au cours des mois, je ne me sentais toujours pas comblée. Quelque chose d’autre me manquait : ma famille. Restée en lorraine et moi à Orléans, j’étais coupée de tout le monde. Certes, j’aimais ce que je faisais mais à quel prix ? Que voulais-je réellement ? Ce manque ajouté à d’autres raisons personnelles m’ont fait quitter l’armée en juillet 2023.

Je n’ai pas eu besoin de beaucoup de réflexion pour savoir quel métier je voulais exercer dans le civil : mes motivations étaient restées intactes. Je voulais absolument travailler dans une mission locale en tant que conseillère en insertion professionnelle ! Ce choix finalement était le résultat de la combinaison des deux métiers : celui de prof. pour avoir travaillé avec les jeunes et m’être occupé de leur orientation et celui de militaire pour la discipline, la rigueur, l’aspect administratif (RH qui était ma spécialité). En juillet 2023, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe CEJ (Contrat Engagement Jeune) de la Mission Locale Alsace du Nord. Pour une fois dans ma vie, je peux dire que j’ai trouvé ma place professionnellement parlant. Je me lève le matin en sachant que je vais être utile. En tout cas, je n’ai plus cette petite voix intérieure qui me dit qu’il faut creuser encore plus loin ! Peut-être ai-je enfin trouvé ma voie ? Même lorsqu’on est bien quelque part, il faut rester curieux et ouvert sur le monde et une chose est certaine : il faut oser se remettre en question, faire un travail sur soi pour être bien avec soi et prendre les décisions qui semblent les plus pertinentes pour être au plus proche de ses valeurs.

Action solidaire : la maraude sociale

Le 14 décembre 2023, une petite équipe de six jeunes motivés : Victor, Romain, Yann, Ward, Antoine et Luna, accompagnés de Marie et Julien, animateurs de la FDMJC (Fédération Des Maisons des Jeunes et de la Culture) du pays de Wissembourg ainsi que de Rébecca, conseillère à la Mission Locale de Wissembourg, ont confectionné une cinquantaine de sandwichs dans le but de les distribuer aux sans-abris de la ville de Strasbourg.

0
pas parcourus

Cette journée riche en émotions s’est déroulée en plusieurs étapes : le matin, les sandwichs ont été réalisés avec ferveur par l’équipe, puis après un moment de partage et de convivialité lors du repas de midi, la fine équipe est montée dans le petit camion : direction Strasbourg ! Sur place, l’organisation s’est faite toute naturellement et la maraude a durée toute l’après-midi.

Jambon, beurre, mayonnaise, tomate, salade… : des ingrédients qui sont devenus banals pour nous mais tellement exceptionnels pour eux !

0
repas distribués

Portrait 19 #Onveutduvrai 

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Nadine, conseillère Contrat d'Engagement Jeunes à la Mission Locale Alsace du Nord, qui nous partage son parcours.

Un Bac ES en poche, je m’oriente d’abord vers la fac de psycho. Mes lacunes en sciences (eh oui psycho à Strasbourg c’est 50% de sciences !) ne me permettent pas de continuer.

Je m’oriente un peu sans réfléchir vers un BTS Assistante de Direction en alternance et découvre le monde du travail temporaire pendant 2 ans. C’est ma première expérience en recrutement.

A l’issue de ce contrat en alternance je suis embauchée grâce à mon bilinguisme en allemand dans une entreprise allemande dans le domaine du bâtiment. J’y reste 3 années en tant qu’assistante commerciale d’abord puis Responsable Administration des Ventes.

Je rejoins ensuite une Industrie agroalimentaire en tant qu’Assistante de Direction où je suis chargée des RH, de l’administratif et du juridique et dans laquelle j’évolue ensuite vers le poste de Responsable RH et Paies.

Après 10 années dans cette entreprise, je fais un constat : je suis en train d’imploser, littéralement. Je ne suis plus du tout en accord avec moi-même et mes valeurs, je n’ai plus d’énergie, je n’ai plus d’envie. J’aime les ressources humaines pour l’aspect humain mais je ne le retrouve pas au quotidien, j’ai acquis énormément de compétences, je gagne plutôt bien ma vie mais concrètement, je n’y trouve plus aucun sens.

Je décide de quitter l’entreprise. Je suis perdue, je sais que je ne veux plus exercer ce métier mais pour autant je ne sais pas non plus ce que je veux faire.

Plusieurs pistes se dessinent au fur et à mesure de mes explorations et d’un bilan de compétences : la formation, l’éducation, l’accompagnement, l’enseignement.

Et en même temps je suis toujours en quête de sens. Il m’en faut, là tout de suite ! Par le biais de différentes rencontres, une opportunité de mission humanitaire en Afrique s’offre à moi. Déjà voyageuse aguerrie, j’explore les métiers d’enseignant et d’éducateur spécialisé en Afrique, au Togo, au sein d’ONG. Je vais enfin me rendre utile !

Enseignante stagiaire dans une école de brousse puis éducatrice stagiaire auprès d’enfants des rues à Lomé, je me recentre sur l’essentiel, me reconnecte à moi-même et m’enrichis énormément humainement. Certains sourires resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

La décision est prise (enfin !), je veux devenir éducatrice spécialisée.

Je passe le concours d’entrée à l’école que j’obtiens et envisage de reprendre mes études pour 3 ans.  Puis s’invite à la fête le covid et le premier confinement mais pas que, puisque je découvre aussi ma grossesse !!! J’allais devenir maman au moment où je ne m’y attendais plus, quelle surprise !

Mais aussi quels chamboulements ! Je me réorganise matériellement et je mets en stand by ma rentrée des classes. Je vais déjà devenir maman, maman 100 % solo qui plus est et ensuite on verra…

Ma fille a 6 mois, j’ai trouvé un mode de garde et ma conseillère pôle emploi me parle d’un poste à pourvoir en tant que conseillère emploi au sein de Pôle Emploi justement. Je passe les tests et les entretiens de recrutement et en une semaine un poste m’est proposé. J’y travaille pendant 3 mois d’abord et découvre le poste de conseillère en insertion professionnelle.

YOUPI !!! Il fait sens !!!  S’en suivent deux autres CDD et j’y travaille finalement plus d’un an. A l’issue de mes CDD successifs il n’y pas de possibilité d’embauche à ce moment-là.

Une ancienne collègue me fait parvenir une offre d’emploi de la Mission Locale, vers laquelle j’orientais déjà régulièrement des jeunes. Je postule et me voilà 😉

Question essentielle pour moi encore aujourd’hui : est-ce que ce métier fait sens ? Oui, je trouve du sens à m’impliquer auprès de la jeunesse. 

Et je suis donc ravie de signer mon CDI prochainement !!!!!!  😊

Assemblée générale : les temps forts à la Mission Locale !

Le jeudi 15 juin a eu lieu l’Assemblée Générale de la Mission Locale d’Alsace du Nord à la salle des fêtes de Mietesheim. Environ 60 personnes se sont réunies pour échanger sur l’activité de la structure et faire un point sur l’année passée : des salariés, des élus du territoire, des adhérents à l’association et partenaires, mais aussi des jeunes qui sont venus présenter leurs réussites au travers de cet évènement.

Rétrospective est faite sur l’activité et les évènements marquants de 2022 : le Mois de l’Orientation, la participation au concours Je filme un métier qui me plaît, le déménagement dans la nouvelle antenne de Brumath, les nombreuses collectes solidaires…

Le temps convivial qui a suivi la présentation a été animé musicalement par Niel ERLICH (@nielerlich), et a permi, au travers d’une exposition, de mettre en avant Shahryar et ses oeuvres à l’aquarelle ainsi que les jeunes ayant participé à l’atelier “Mon manga positif” : Amandine, Yann, Thimothy, Sanaé, Sarah, Loïc, Caroline et Koertis.

De beaux exemples de réussites d’une équipe toute entière dévouée au futur de tous les jeunes d’Alsace du Nord.

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

Aller au contenu principal