#CarteBlanche – Anne Schmitt

"Octobre rose", le mois dédié à la lutte contre le cancer du sein

Anne SCHMITT, figure emblématique locale de la lutte contre le cancer, nous fait l’honneur de répondre à nos questions dans le cadre de la campagne de sensibilisation contre le cancer du sein qui débute au mois d’octobre 2022.

Octobre Rose, qu’est-ce que c’est ?

C’est le mois de campagne de prévention contre le cancer du sein.

Tout savoir sur l’édition 2022 : ici

En 2021, vous aviez été choisie pour être la marraine de la Haguenauvienne (course à pied rose de la ville de Haguenau, une course dédiée aux femmes pour lutter contre le cancer du sein ainsi qu’une marche homme/femme)

Oui, c’était un beau cadeau de représenter Haguenau devant toutes ces femmes qui se battent chaque jour, et il y en a beaucoup.

C’était une belle récompense. J’étais fière. L’ambiance était impressionnante, c’était une chance pour moi de vivre l’événement de l’intérieur et de me rendre compte du travail qu’il y a derrière.

Sur l’organisation de la Haguenauvienne 2022, j’ai été sollicitée par des jeunes qui s’inquiètent de ne pas avoir plus d’informations pour se surveiller et avoir plus de chance d’une prise en charge tôt et rapide pour minimiser les conséquences.

L’idée serait pourquoi pas de réfléchir, de pouvoir développer des évènements, des manifestations de sensibilisation qui attirent plus les jeunes.

Je fais le constat que les personnes touchées par le cancer du sein sont de plus en plus jeunes. Et pourtant, les campagnes de dépistage par mammographie en France ne concernent que les femmes de plus de 50 ans.

Ces actions dans le cadre d’Octobre Rose sont essentielles pour faire comprendre aux gens, notamment pour sensibiliser les jeunes filles à l’importance de la prévention : https://cancerdusein.predilife.com/

Pourquoi vous investir pour cette cause et bien plus encore ?

En 2016, j’ai été touchée par la maladie (cancer du sein stade 2), j’ai senti une grosseur au retour de mes vacances. Mon médecin traitant m’a prescrit des examens (mammographie, échographie) qui se sont avérés suspects.

Le 27 août, au résultat de la biopsie, c’est la descente aux enfers, où j’ai eu peur de mourir.

J’ai été prise en charge hyper rapidement par le corps médical. J’ai eu 16 séances de chimio (4 plus intenses à raison d’une séance toutes les 3 semaines) dont un des effets secondaires est la perte des cheveux qui fait prendre conscience de la maladie. C’est la chose la plus délicate et difficile à vivre car la maladie est affichée.

Lors des examens post chimio, on se rend compte que le traitement n’a pas fonctionné comme espéré. Je discute avec mon mari de la suite du parcours de soins : le regard de femme et d’épouse est important, la décision est prise en commun pour retirer le sein, pour éviter une récidive.

J’ai ensuite eu 35 séances de radiothérapie.

Puis les opérations de reconstruction ont démarré, en tout 3 ans de traitements médicaux et d’opérations.

Vous avez eu envie de tirer du positif de cette épreuve, est donc née votre boutique « Les Femmes en Rose », qu’avez-vous tiré de cette expérience ?

Entre les traitements, on a besoin de voir autre chose et de parler à des gens qui sont passés par là. Je me suis rendu compte qu’en dehors de l’hôpital, il n’y a rien. Et moi, j’ai eu envie de sortir de ces murs blancs. Un jour, une association a créé un événement, j’ai rencontré d’autres personnes qui m’ont exprimé leur désir de voir autre chose et j’ai eu envie de construire un lieu où les femmes pourraient se sentir bien.

C’est un endroit où les femmes pouvaient se ressourcer, on leur proposait ce qu’il leur faut pendant leur traitement, tout ce qui est capillaire, les bonnets, les turbans. Une partie cosmétique car il est très important de trouver des produits sains. Il y avait des sous-vêtements. Et puis, on y trouvait de petites pierres aux vertus positives. C’est aussi un lieu d’écoute. Je prête mon oreille. Car elles ont besoin de se confier et d’échanger.

J’organisais des activités qui permettent de penser à autre chose qu’à la maladie. C’étaient des ateliers « mixtes », avec des femmes qui ne sont pas forcément en traitement, des femmes qui apprécient le lieu et qui m’ont demandé d’y participer. Du coup, il y a eu de beaux échanges. Quand on est en traitement, on a trop souvent le sentiment d’être mise à l’écart. Quand ces deux mondes se rencontrent, il se passe quelque chose de formidable. Tout cela me donne beaucoup de force.

J’espère avoir pu les conseiller, les rassurer, les accompagner dans leur prise de décision.

Vous parlez de votre boutique au passé ?

C’est une société qui n’a pas pu se développer comme il se doit à cause du contexte sanitaire et en mars 2021, j’ai malheureusement vécu une récidive de mon cancer, je n’ai pas pu m’investir comme je l’aurais souhaité.

La chose positive c’est que c’est le même cancer, le cancer du sein, la même cellule a muté sur un ovaire. Les médecins la connaissent, ils savent comment la prendre, mais revivre cela une deuxième fois, c’est difficile. J’ai subi deux nouvelles opérations. J’ai fait de la chimio, c’est épuisant, c’est long et maintenant j’ai un nouveau traitement, l’immunothérapie qui permet de stopper les mauvaises cellules et de protéger les bonnes, pour éviter une troisième récidive. C’est un traitement plus long, programmé jusqu’en septembre 2022. Je tiens bon.

Cela a entraîné des absences. La boutique était fermée mais je devais toujours payer les charges fixes. On ne pouvait plus suivre financièrement.

La décision de fermer ma boutique « Les Femmes en Rose » a été prise à contrecœur. Cela a été un moment douloureux. J’ai pleuré pendant deux jours mais on n’avait pas le choix.

Malgré les aléas de la vie (cancer, récidive, crise sanitaire), un nouveau projet vous anime, quel est-il ?

En effet, après la fermeture de ma boutique, je n’ai pu me résoudre à stopper mon combat et délaisser les personnes qui en avaient besoin.

Une nouvelle aventure a pris le relais :

J’ai créé avec des personnes pour qui le combat contre la maladie et l’accompagnement des proches est tout aussi important une association « La Fabrique en Rose » https://www.facebook.com/lafabriqueenrose67?_rdr

Notre association souhaite accompagner et être présente pour les femmes et les hommes touchés par tout type de cancer mais également pour leur entourage (y compris les enfants).

Notre offre de services se veut complémentaire à ce qui peut déjà exister et surtout est ouverte à tous. La campagne d’adhésion vient de démarrer et les premiers ateliers auront lieu à compter du mois d’octobre 2022.

Pour conclure :

Le cancer affecte beaucoup, moralement et physiquement. Notre corps change, notre vision de la vie change, c’est un long travail pour l’accepter. Mais il faut rester debout et profiter de la vie avec un grand V.

#SuccessStory20 – Leila

Bonjour Leïla, racontez-nous votre parcours !

Bonjour je m’appelle Leïla, je roule sur mes 22 ans et je suis à la recherche d’une alternance afin de mener à bien mon projet professionnel de
devenir auxiliaire en périscolaire en obtenant un CAP AEPE cette année. En parlant de mon projet professionnel, ma phase de réflexion
commence en 2015, au collège lors du stage de découverte des métiers en 3ème, je fais mon stage dans l’école maternelle de mon enfance accompagnée
de mon ancienne maîtresse en tant que formatrice de mon stage.

À l’époque, cette période était fantastique et enrichissante pour moi car j’apprenais et voyait le concept de la « vie d’adulte et professionnelle » et
imaginais le travail de mes rêves comme étant auxiliaire ou institutrice en périscolaire. Étant de nature bienveillante, j’ai adoré aider les enfants à
s’habiller, les aider lors des repas, jouer avec eux, etc.


Quelles sont les difficultés et les réussites que vous avez
rencontrées ?

En 2018, après le lycée et mon BAC L (Baccalauréat Littéraire) obtenu, je suis allée à la faculté des langues de Strasbourg car pendant mes années lycée
j’ai eu l’idée d’ouvrir une structure de puériculture à l’étranger. Le COVID-19 ayant chamboulé toutes les vies du monde et ayant subi des
problèmes personnels, j’ai dû trouver un travail alimentaire mais cela m’a aussi permis d’avoir plus de compétences dans plusieurs domaines comme le commerce et la restauration et m’a amenée à rencontrer de magnifiques personnes.

Cependant, je ne voulais pas couper court avec les études, la Mission Locale et le dispositif de la Garantie Jeune m’a permis de faire une formation
en tant que décoratrice d’intérieur car je suis passionnée de décoration et je voulais monter ma structure de puériculture de A à Z.


Comment la Mission Locale vous a accompagnée ?

En 2021, j’aspirais à reprendre ma vie en main à la suite d’une période très difficile pour moi pour des raisons personnelles et de ce fait une très bonne connaissance et ma maman m’ont toujours dit que la Mission Locale serait d’une grande aide pour moi, ce qui fût le cas. Grâce à cet organisme et mon conseiller Garantie Jeune, j’ai pu finaliser plusieurs objectifs que je m’étais fixée comme l’obtention de mon permis et la continuité de ma formation de
décoratrice d’intérieur grâce à l’aide mensuelle proposée par le dispositif. Mon conseiller m’a énormément soutenu dans mes projets et à toujours trouvé une solution aux problèmes que je rencontrais.


Et aujourd’hui quelle est votre situation ? Comment ça se passe pour vous ?
Aujourd’hui je suis devenue quelqu’un de plus épanouie, heureuse et confiante dans ma vie ; grâce à l’aide de mon conseiller, j’ai pu remettre de
l’ordre, revoir mes priorités et surtout progresser dans mon projet professionnel. J’ai la volonté et la capacité de réussir dans tout ce que j’entreprends car malgré les obstacles j’ai toujours su rebondir et continuer sur ma lancée.


Quel message pouvez-vous transmettre aux jeunes ?
Restez sûr de vous-mêmes, soyez ouvert d’esprit et optimistes, n’oubliez pas vos rêves, réfléchissez, posez le pour et le contre lors des choix difficiles que vous rencontrerez dans votre vie, soyez heureux et soyez fiers de vous.


« L’obstination est le chemin de la réussite. »
Charlie Chaplin

To Do list sept 22

Votre "To Do List" Septembre 2022

Cette rentrée, je mets toute mon énergie au service du divertissement, du sport et de l'emploi!

LES ÉVÉNEMENTS DU MOIS

NRJ Music tour

                                                 NRJ Music Tour 2022 🔥
 
Tentez de remporter 2 places pour le NRJ Music Tour 2022 de Haguenau !
👉 Pour jouer, il suffit de vous rendre dans l’une des 5 antennes de la Mission Locale d’Alsace du Nord : Bischwiller, Haguenau, Brumath, Reichshoffen ou Wissembourg à partir du 29/08/2022 !
🍀 Les gagnants seront tirés au sort !
Bonne chance à toustes ! 🙏

Job Dating

                                                Job Dating à Niederbronn

 

Un premier Job dating se tiendra le mardi 13 septembre à Niederbronn👉  toutes les infos ici

Allez à la rencontre des employeurs! 🤟

Ce job dating se déroulera le mardi 13 septembre 2022, de 9 heures à 16 heures, au MOULIN 9 à Niederbronn-les-Bains.

Vous êtes à la recherche d’un emploi ? un simple CV sera nécessaire pour présenter vos compétences. Les entretiens sur place seront réalisés par les équipes des entreprises présentes.

                                                Job dating à Haguenau

 

Venez participer au job dating de Haguenau ! 👉  toutes les infos ici

Rencontrez les recruteurs et les centres de formation de la région 🤟

On se retrouve le Mercredi 14 Septembre de 10h à 16h à la salle des Corporations à Haguenau.

Pour participer, il suffit de vous présenter muni de votre CV! Vous serez orienté.e vers l’entreprise de votre choix!

Courses/Marches "rose" contre le cancer du sein

En Alsace du Nord, 6 courses/marches sont organisées à l’occasion d’octobre rose. L’objectif de ces manifestations est d’améliorer le quotidien des malades soignés ou suivis pour un cancer en Alsace du Nord. Et de réinvestir les bénéfices dans des actions menées au profit des femmes atteintes du cancer du sein. 

EMPLOI

✅ Des offres d’emploi pour vous
Retrouvez nos offres d’emploi, CDI, CDD, contrats d’apprentissage, sur notre site internet.

Une offre vous plait ? Vous souhaitez postuler ? N’attendez plus ! 👉 https://www.mlalsacenord.fr/offres-emploi/

 

 

SERVICE CIVIQUE / VOLONTARIAT

Devenez volontaire en Service civique
Le Service civique permet aux 16-26 ans de s’engager dans une mission d’intérêt général au sein d’une association ou une collectivité en France ou à l’étranger (solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, aide humanitaire)

La campagne de recrutement d’Unis Cité Haguenau pour l’année 2022-23 est en cours! Nous sommes donc à la recherche de jeunes de 16-25 ans motivés pour s’engager au service de la société!

Vous êtes intéressé.e? Contactez votre conseiller.ère!

➤ Vous pouvez aussi consulter les missions sur le site https://www.service-civique.gouv.fr/jeunes-volontaires/?gclsrc=aw.ds

PARRAINAGE

Le mercredi 28/09/2022 après-midi au centre périscolaire de Sessenheim se déroulera un atelier découverte du métier d’animateur.

  • Jeux d’accueil,
  • Jeux de présentation jeunes,
  • Visite du centre périscolaire,
  • Animation : Atelier musique et bricolage
  • Goûter
  • Temps d’échanges

Le but de l’atelier est de faire découvrir le domaine de l’animation et notamment le métier d’animateur.

Public concerné : tous les jeunes désireux de découvrir le domaine de l’animation!

Un parrainage pourra être mis en place pour les jeunes souhaitant s’engager dans cette voie professionnelle.

Un départ groupé est organisé en bus! Pour plus d’informations, contactez votre conseiller.e!

FORMATION

En septembre, plusieurs formations vont démarrer en Alsace du Nord ! Vous êtes prêt.e à apprendre pour augmenter vos connaissances et vous qualifier ? De nombreuses formations sont proposées par la Région Grand Est.

Le saviez-vous ?
L’obligation de formation vous concerne si vous avez moins de 18 ans : c’est une priorité d’accès à la qualification pour les jeunes mineurs.

Besoin de vérifier vos Compétences numériques ou d’accès à la formation ? Des tests en ligne peuvent vous être proposés.

Vous êtes intéressé.e? Contactez votre conseiller.ère

AIDES A LA RECHERCHE D'EMPLOI

✅Vous avez besoin de vous tenir informé.e des différents événements qui ont lieu dans la région ?
Créez votre espace perso sur le site de Orientest. Mais pas que ! Vous trouverez également des ressources d’aide à l’emploi, à l’orientation, etc.

✅Plan jeunes « #1jeune1solution »
Pass culture, simulateur d’aides financières, écoute jeunes, compensation de charges, aides à l’apprentissage, etc.                                                👉https://www.1jeune1solution.gouv.fr/#jeunes
Demandez à votre conseiller.e de vous les présenter!

60 IDEES SUPPLEMENTAIRES

#CarteBlanche – Les femmes, victimes de violences

Dans cette nouvelle saga, nous vous proposons de découvrir un sujet, un fait d’actualité ou une cause qui nous tient à cœur. Aujourd’hui, c’est un sujet complexe et d’utilité publique que nous vous partageons; les violences faites aux femmes. 

Une carte blanche tâchée de rouge… Le rouge du sang des féminicides, des excisions, des viols, des coups. Le rouge de la honte d’une société où les femmes gagnent moins que les hommes, où les postes de pouvoir reste du domaine patriarcal. Le rouge du sang de ce taureau luttant contre le torero dans cette corrida où nous, tous, assistons au spectacle de cette aberration.

En 2022, oui, en 2022 le rapport entre les hommes et les femmes est toujours déséquilibré au sein de la société. La nôtre et dans le monde dans des proportions souvent plus effrayantes encore.

Au gré de mes recherches, j’arrive rapidement sur le site www.feminicides.fr , un site qui égrène les victimes de féminicides version 2022. Au 23/07/22, le chiffre macabre s’arrête à 62 femmes.
Le 1er janvier, le ton était donné; Eléonore, Muriel et Lisa après leur dernière danse, ne se sont pas relevées.. Comment ne pas citer Amanda, en janvier, tombée sous les coups de son conjoint appartenant aux forces de l’ordre, connu de celles-ci pour des actes de violences conjugales sur Amanda ! Est-ce que ce monde est sérieux ? Difficile de ne pas citer Sarah, et Audrey, en Mai, tuées par le même homme.

Il faut avoir les nerfs solides pour naviguer sur le site, lire les histoires, voir les visages, sans être submergé par les émotions. Les miens ne l’étaient pas.  Il est tellement simple de s’arrêter à des chiffres, beaucoup moins à des regards. Je cherchais des chiffres, en voilà : 

128 féminicides conjugaux présumés en 2016 ; 138 pour l’année 2017 ; 120 pour l’année 2018 et 152 pour l’année 2019, 98 en 2020, 113  en 2021..soit sur ces 5 dernières années, un meurtre tous les 2.9 jours.

Selon un sondage de l’AFP et les chiffres du ministère de l’Intérieur, environ un tiers des conjoints meurtriers de leur épouse se suicident Ils échappent dès lors aux poursuites et l’absence de procès rend ces meurtres moins visibles pour le grand public.

En 2018, un tiers des 120 femmes tuées avait auparavant déposé une plainte ou une main courante (pourcentage à peu près identiques d’une année à l’autre).

Mais le féminicide n’est que la partie immergée de l’iceberg des violences, on estime à un minimum de 219 000 le nombre de femmes victimes de violences conjugales de type physique ou sexuel tous les ans en France. Dans 19 % des cas, ces violences sexuelles ou physiques sont suivies d’un dépôt de plainte. 19%..en inversant le chiffre, dans 81% des cas.

L’impunité reste de mise. Est-ce que ce monde est sérieux ? Les victimes ont honte, pas leurs bourreaux.

@Crédit photo : Twitter

Mais que fait le législateur ?

Il a fallu attendre 1993 pour que l’ONU adopte une « déclaration sur l’élimination des violences faites aux femmes ».

En France, il faut attendre 1997 pour qu’une 1ere enquête sur les violences faîtes aux femmes soit commandées, d’où il ressortait que 50000 femmes entre 20 et 59 ans étaient déjà à l’époque victimes de viols, principalement commis par des proches, et généralement non déclarés. Il faut attendre 2013… 2013 ! pour la création d’une Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite d’êtres humains. Il faut attendre 2014 pour la 1ere enquête de l’union européenne.

Ca avance doucement…

Cependant l’arsenal législatif avance, un 5ème grand plan interministériel sur la violence faite aux femmes a été lancé en 2017, visant à lutter contre le sexisme et la culture des violences et du viol, et 6 nouvelles mesures ont été lancées en 2021 : déploiement de 3000 téléphones d’urgence supplémentaires, renforcement au recours des bracelets anti-rapprochements, contrôle des acquisitions et détentions d’armes, création d’un fichier des auteurs de violences conjugales (en 2021 !), renforcement des gouvernances locales, renforcement de la mission interministérielle en faveur de la protection des femmes.
En 2019, un 1er Grenelle contre les violences conjugales a été organisé. La loi du 21 avril 2021, crée de nouvelles infractions sexuelles, notamment sur les mineures, et ajoute à la définition de viols, les actes bucco-génitaux.

l’ONU définit les violences en 5 catégories :

  1. la violence d’un partenaire (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) 
  2. la violence sexuelle et le harcèlement (viols, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcélement)
  3.  Le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) 
  4.  La mutilation génitale féminine 
  5.  Le mariage précoce.

Quels sont ces signes d’une relation abusive ?

les personnes se trouvant dans une relation abusive peuvent :

  • Recevoir des textos où appels constamment dés lors qu’elles ne sont pas avec leurs conjoints
  • Vérifier fréquemment l’heure, et devoir indiquer où elles se trouvent
  • Être soumises à des traitements humiliants et dévalorisants, où à un langage injurieux
  • Sembler avoir peur de leur partenaire, où être désireuse de lui plaire

  • Éviter les fréquentations, surtout avec les personnes du sexe opposé et avoir du mal à rencontrer les membres de leur famille où amis

 

  • Devoir expliquer où trouver des excuses pour l’attitude possessive du partenaire, et toujours demander la permission de faire certaines choses
  • Paraître renfermées lorsque le partenaire arrive
  • Avoir peu où pas d’accès au budget familial
  • Chaque euro dépensé est surveillé
  • S’en remettre systématiquement au choix du partenaire avec peu où pas de pouvoir de décision
  • Manifester des changements de personnalité où de comportements
  • Se sentir déprimée, subir des sautes d’humeur
  • Craindre d’être touchée
  • Perdre tout intérêt pour ses passe-temps où loisirs
  • Subir un changement dans les habitudes de sommeil où d’appétit… Liste non-exhaustive.

Une liste qui fait peur car à sa lecture, peut-être vous êtes-vous reconnue, où reconnu des proches ? Nulle question de sombrer dans la panique, plutôt dans la vigilance et le dialogue avec des proches où institutions : 3919 numéro d’appel unique, plateforme de signalement en ligne.

La responsabilité doit être collective ! prenez la parole, agissez.. et je ne m’adresse pas seulement aux femmes.

Eternel idéaliste, je me réfère souvent au film « un monde meilleur » de Mimi Leder (2000) : Le jour de la rentrée, Trevor reçoit de la part de son professeur Eugene Simonet un sujet de devoir pour le moins inhabituel : trouver une solution pour rendre le monde meilleur et la mettre en pratique. Trevor prend très au sérieux ce devoir. Il suggère d’aider de façon désintéressée trois personnes qui deviendront ses obligées, et chacune d’entre elles devra passer le relais à trois inconnus qui en feront de même à leur tour. Si chacun d’entre nous agissait de la sorte avec cette problématique, peut être que les choses changeraient en tant que garçon, raisonner « les potes » quand les conversations virent au sexisme, raisonner le pote agissant comme dans la liste de la relation toxique et passer le relai pour intervenir.

Il y a quelques années dans le métro Lillois, une jeune fille assise dans les sièges devant moi, et moi,  plongé dans mon bouquin. Un arrêt ; 3 balourds entrent, et vont immédiatement l’importuner. Rien de bien méchant dirait-on, « mademoiselle vous êtes jolie » « je peux m’assoir prés de vous », « je vous invite au restaurant », pourtant, elle semblait pétrifiée. Personne dans la rame bondée n’a rien dit. Pas même moi. Son calvaire n’a duré « que » deux arrêts Presque 20 ans après je m’en veux encore. Cette peur lue dans ses yeux, son incompréhension à ce que personne ne bouge. Je ne voudrais jamais la lire dans les yeux de ma fille. Je suis Fils,

Je suis Frère, Je suis Père, Je suis Ami, et ne suis qu’un homme pour toutes les autres, mais pourtant, je ne voudrais jamais que ces femmes qui m’entourent aient à subir des violences. Vous, moi, Nous, les hommes, combattons ce mal qui vient de notre genre. Condamnons le moindre signe sexiste en nous et chez les autres, car vous êtes vous aussi des fils, des frères, des pères.

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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