Portrait 20 #Onveutduvrai

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Rebecca, conseillère Contrat d'Engagement Jeunes à la Mission Locale Alsace du Nord, qui nous partage son parcours.

Issue d’une petite famille campagnarde de Lorraine, je suis allée au lycée général et ai obtenu un bac littéraire en 2013. Puis, je suis partie à la fac parce que selon mes parents c’était la suite logique des événements. Moi ? Ce que j’avais vraiment envie de faire ? Quel métier exercer ? Je n’en savais rien. J’aimais beaucoup le sport à l’époque (et toujours encore maintenant d’ailleurs) et voulais faire un métier qui bougeait tout en ayant du sens. Je voulais être militaire à 18 ans et m’étais rapprochée du CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) à Metz. Cependant, mes parents m’ont encouragée à poursuivre dans la voie universitaire. Donc, j’ai fait 3 ans d’études de lettres, j’ai obtenu ma licence en 2016 mais j’avais de plus en plus de mal avec l’école : je voulais travailler ! J’avais entendu alors qu’on pouvait enseigner sans le concours, avec un Bac+3 uniquement : j’ai postulé directement au rectorat Nancy-Metz en juin 2016 et ai été retenue.

Est arrivée ensuite le moment tant attendu de la rentrée et ….toujours rien! Je voulais absolument être professeure. Pour travailler certes mais aussi parce que j’avais envie d’apporter quelque chose aux autres. 

J’ai décidé d’aller rencontrer tous les proviseurs des lycées dans le secteur que j’avais défini et d’appeler le DPE5 (la cellule du rectorat qui gère les professeurs contractuels en lettres) tous les jours. Mon obstination avait fini par payer : j’ai obtenu un poste le 06 septembre 2016 en temps plein dans l’ancien lycée dans lequel j’étais élève en 2013. Mes anciens profs sont devenus mes collègues, 4 classes étaient à ma charge (dont 2 qui passaient le bac de français à la fin de l’année). Gros challenge, n’est-ce-pas ? J’avais 21 ans.

Je devais tenir une posture, jouer un rôle qui parfois au fond de moi était pesant car je n’étais pas totalement naturelle. Cependant, j’ai adoré être enseignante : le contact avec les jeunes, les projets culturels, créer des supports, m’occuper de leur orientation etc. J’étais passionnée mais le système ne me correspondait pas vraiment. Contrainte de suivre un programme qui finalement se trouvait en décalage avec le niveau réel des jeunes, je me suis remise en question. Je ne me sentais pas libre, les valeurs véhiculées ne reflétaient pas celles que je voulais donner…6 années ont passé et je ne me sentais plus très bien dans mon métier. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi.

Et sur un coup de tête mûrement réfléchi je me suis dit : pourquoi ne pas entrer à l’armée ? Renouer avec mon envie première ! M’occuper de l’orientation du personnel militaire et donc aider les autres, être disciplinée, porteuse de valeurs, faire du sport au quotidien ! Changer de métier, cela me faisait peur au début. On laisse quelque chose derrière nous qui est connue pour l’inconnu. Mais quitte à tomber, rater, échouer…ce n’est pas grave finalement : c’est l’ensemble des échecs qui forge ! Il faut juste accepter de sortir de sa zone de confort et de possiblement échouer ! Je n’avais pas encore atteint l’âge limite. Super ! Fallait foncer ! Je me suis donc engagée à l’armée de l’air en tant que sous-officier car passionnée d’aviation. J’ai passé les tests en mai 2022 puis suis partie en formation fin août de la même année. Le 15 septembre 2022, j’ai été présentée au drapeau, je venais d’achever mon CAM (Certificat d’Aptitude Militaire) et ai reçu mes galons. Cette expérience humaine a été très enrichissante : la cohésion, l’esprit d’équipe, la capacité à se dépasser, apprendre à tirer (un défi quand on n’est pas forcément à l’aise avec les armes) etc. Je suis partie alors aux 4 coins de la France et ai été affectée quelques temps sur la base opérationnelle 123 Orléans/Bricy. J’y ai essentiellement effectué des tâches administratives dans la tour de contrôle de la base.

Au cours des mois, je ne me sentais toujours pas comblée. Quelque chose d’autre me manquait : ma famille. Restée en lorraine et moi à Orléans, j’étais coupée de tout le monde. Certes, j’aimais ce que je faisais mais à quel prix ? Que voulais-je réellement ? Ce manque ajouté à d’autres raisons personnelles m’ont fait quitter l’armée en juillet 2023.

Je n’ai pas eu besoin de beaucoup de réflexion pour savoir quel métier je voulais exercer dans le civil : mes motivations étaient restées intactes. Je voulais absolument travailler dans une mission locale en tant que conseillère en insertion professionnelle ! Ce choix finalement était le résultat de la combinaison des deux métiers : celui de prof. pour avoir travaillé avec les jeunes et m’être occupé de leur orientation et celui de militaire pour la discipline, la rigueur, l’aspect administratif (RH qui était ma spécialité). En juillet 2023, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe CEJ (Contrat Engagement Jeune) de la Mission Locale Alsace du Nord. Pour une fois dans ma vie, je peux dire que j’ai trouvé ma place professionnellement parlant. Je me lève le matin en sachant que je vais être utile. En tout cas, je n’ai plus cette petite voix intérieure qui me dit qu’il faut creuser encore plus loin ! Peut-être ai-je enfin trouvé ma voie ? Même lorsqu’on est bien quelque part, il faut rester curieux et ouvert sur le monde et une chose est certaine : il faut oser se remettre en question, faire un travail sur soi pour être bien avec soi et prendre les décisions qui semblent les plus pertinentes pour être au plus proche de ses valeurs.

Portrait 16 #Onveutduvrai

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Zahira, assistante administrative à la Mission Locale Alsace du Nord, fraîchement arrivée, qui nous partage son parcours.

Je suis née et j’ai grandi à Paris, j’ai donc fait toute ma scolarité dans cette ville qui ne dort jamais.

J’ai un niveau terminal STMG (SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU MANAGEMENT ET DE LA GESTION) anciennement STG (sciences et technologies de gestion), que je ne valide pas par manque de motivation.

J’ai les idées ailleurs, et quelques problèmes familiaux viennent mettre la cerise sur le gâteau.

Pour être honnête, la période du lycée je ne l’ai pas prise au sérieux, je pensais qu’à faire la fête avec mes amis et sécher les cours, le goût de la « liberté » que m’ont apportée ces années-là je n’étais pas prête à la laisser partir. Je fournissais le minimum d’efforts en cours, même si j’en avais les capacités mais je n’y voyais pas l’intérêt… Peut-être parce que je savais au fond de moi que je ne pourrais jamais faire ce qui me passionne vraiment c’est-à-dire la danse. J’ai pratiqué la Hip-Hop pendant 3 ans, j’y découvre ce pour quoi je suis faite ! Mon aisance surprend mes profs qui voient en moi des facilités à reproduire les chorégraphies. Voilà une chose pour laquelle je suis heureuse… Maisss… Une fois de plus, la scolarité revient au galop ! J’ai du mal à allier les cours et ceux de danse… Alors par dépit, j’arrête…

« Je grandi et commence à apprendre de mes erreurs… »

Il est certain qu’aujourd’hui j’aurai fait autrement ça j’en suis certaine ! Le manque de maturité et de responsabilité m’a fait perdre gros, je ne réalisais pas l’ampleur et les conséquences qu’allaient engendrer mes actes, et pour sincèrement je m’en fichais, ce qui m’apportait des ennuis auprès de mes parents. Cela m’était égal.

Après ces années de lycée « scolairement parlant » si je puis dire, n’a pas été une réussite je vous l’accorde mais humainement enrichissante et malgré tout cela je grandis et commence à apprendre de mes erreurs…

Les manquements et les choses négatives qui empiètent sur ce qui m’empêche d’avancer doivent être réglé un par un ! Allez ! on se reprend en main !

« J’peux vous dire que les rushs chez Starbucks, c’est du lourd ! »

 

J’ai 18 ans, il est temps pour moi de me débrouiller, et de trouver une certaine indépendance financière. J’intègre, grâce à une amie « Starbucks Coffee », grande enseigne internationale de café. On est d’accord que la restauration est un domaine dans lequel il est facile de trouver un emploi sans diplôme. Et sincèrement j’y ai passé 2 ans et demi et ce fut une expérience très enrichissante niveau pro : la gestion du stress, le travail d’équipe etc. parce que je peux vous dire que les rushs chez Starbucks, c’est du lourd ! En parlant d’équipe, l’ambiance était géniale ! Avec une expérience comme celle-ci dans mon cv, il est clair que ça allait m’aider pour la suite… 

Je finis par me dire maintenant, qu’un temps partiel ne me suffit plus, et comme chez Starbucks il n’était pas possible d’évoluer sur un 35h, je cherche autre part…

Sans aller dans les détails, j’ai travaillé par la suite dans différentes enseignes de restauration très connues.

Avant de venir en dans le Grand Est, je travaillais chez « Bagelstein », restaurant qui a vu le jour en Alsace justement et qui s’est répandu ensuite à travers la France au vu de son succès.

Vous avez dit coïncidence ?  Car par amour, quelques mois plus tard, je débarque à Haguenau, Eh oui l’amour vous fait faire des folies !

J’ai donc demandé une mutation à Strasbourg et qui fut accepter.

Je passe quelques années dans leur entreprise puis j’en viens à d’autres ambitions…

Je souhaite maintenant apprendre un métier, qui me permettra de faire autre chose.

 

Le métier d’auxiliaire de vie me plaît bien, aider les autres a toujours fait parti de mes qualités, et surtout de mon éducation.

J’entame donc ladite formation (AVS), le manque du permis de conduire me pénalise rapidement, des stages doivent être effectués tout au long de l’année, beaucoup d’entreprises d’aides à domicile me donnent une réponse négative car certaines localisations demandent un déplacement en voiture… Les seuls stages que j’ai pu valider sont ceux faits en maison de retraite, notamment à Bischwiller, Schweighouse et Strasbourg.

Je dis pénalisant car un certain nombre d’heures en entreprise sont obligatoires pour valider l’année et obtenir la certification. Je ne lâche rien et continue ! On me fait malgré tout comprendre que sans ces heures de stages validés, l’obtention n’est pas envisageable. Ça me met un coup au moral, je réalise qu’une année a été perdue, encore ! J’y mets pourtant de la bonne volonté, de la motivation, du cœur ! Mais bon, ainsi va la vie, je relativise et en tire le positif…

Je me retrouve à faire le point sur moi-même, j’arrive à un certain âge, je n’ai plus envie de travailler par dépit ou pour des raisons qui sont autres que le plaisir de faire ce que je fais, pour l’argent et payer les factures…

Lors d’un séjour chez ma famille à Paris, je passe une soirée avec mon ami d’enfance, avec qui je parle de ma vie pro, lui et dans le domaine de la création de sites et tout ce qui englobe ce domaine, il me propose d’apprendre avec lui ce métier, en autodidacte. Il est vrai que c’est un métier d’avenir, moi qui me passionne de la technologie, des jeux vidéo et j’en passe ! Vous l’aurez compris, je suis partante, et par la suite me guide et me fait apprendre et participer à la quasi-totalité de ses projets, de la création, à la gestion de clients, le référencement sur google et j’en passe ! Je suis dans mon élément, je me surprends à apprendre par moi-même et sans difficulté ! Quand on a la volonté, on peut tout faire !

Je fais ça pendant 3 ans, le monde du web est en constante évolution, il est important d’être à la page afin de satisfaire les plus exigeants.

« Puis dans ma tête je me dis que j’ai assez de connaissances pour en faire quelque chose alors rien n’est perdu au contraire tout est à y gagner ! »

 

Malheureusement un drame vient bouleverser tout ça… Mon ami a un grave accident lors de ses vacances et risque la paralysie à vie… Cette nouvelle me retourne complètement, je crains le pire… Plus de craintes que de mal, Dieu merci il s’en sort après une lourde opération, il évite avec miracle – selon son chirurgien – la sentence de finir en fauteuil.

Passer cette épreuve, cela met un coup d’arrêt net à notre collaboration, car vous comprenez bien qu’il est important maintenant qu’il se concentre sur sa santé et de se remettre sur pied… Je le conçois, je l’accepte… Aujourd’hui j’ai assez pris en maturité pour ne plus me morfondre et apprendre à avancer malgré les difficultés. Puis dans ma tête je me dis que j’ai assez de connaissances pour en faire quelque chose alors rien n’est perdu au contraire tout est à y gagner !

Je vous parle d’une période de ma vie qui date de moins de 1 an. En attendant je me devais de trouver un emploi afin de subvenir à mes besoins, mais toujours dans la même optique, ne pas travailler pour les mauvaises raisons ! J’en parle donc avec ma conseillère qui l’a bien pris en compte. Au bout de quelques rendez-vous, elle me propose – en lien avec une de leurs collaboratrices – de postuler à un emploi au sein de la Mission Locale en tant qu’assistante administrative, elle pense que c’est totalement dans mes cordes, que c’est une opportunité et je l’avoue je l’ai vite vu en tant que telle. Je me sentais assez sceptique car c’est un métier que je n’avais jamais exercé en entreprise, mais totalement en accord avec les connaissances amassées depuis ces 3 dernières années en autodidacte… Alors bon, pourquoi pas ! Elle transmet mes coordonnées à l’entreprise qui me contacte une semaine après… Ils souhaitent me rencontrer, je dis OUI ! Forcément haha

« Ne jamais laisser quiconque te dire que tu n’en serais pas capable ! »

L’entretien se passe bien, et ils me recontactent le même jour afin de commencer un stage chez eux et à l’issue de cette période, alors je prendrai mes fonctions. Et me voilà maintenant au sein de l’équipe, et comme je m’étais promis, je me lève avec le plaisir d’aller bosser !

 

J’ai eu des échecs, c’est indéniable, j’ai un parcours atypique, on est d’accord, mais sans ces échecs, ces inquiétudes, ces chemins croisés et entrecroisés je n’en serais pas là aujourd’hui ! à force de persévérer, si je n’avais pas cru en moi, qui l’aurait fait pour moi ? Je pars du principe où rien ne t’arrive pas hasard, que ce soient les gens qui passent dans ta vie ou les épreuves que tu subis. Ne jamais laisser quiconque te dire que tu n’en serais pas capable ! La vie m’a beaucoup appris, et continue de m’en apprendre tous les jours !

Portrait 15 #Onveutduvrai

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités.

Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale.

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement.

Aujourd’hui c’est Jennifer, chargée d’accueil à la Mission Locale Alsace du Nord, fraîchement arrivée en janvier qui nous partage son parcours.

Si ma vie était le titre d’un film ce serait certainement « Pas si simple ».

Je pense avoir eu un parcours de vie plutôt chaotique mais je me suis relevée plus forte à chaque fois.

Je suis titulaire d’un diplôme de secrétariat que j’ai obtenu par alternance en travaillant à la Fondation de l’œuvre Notre-Dame, un des nombreux services de la Communauté Urbaine de Strasbourg.

Je me suis ensuite réorientée vers le métier d’assistante dentaire qualifiée en obtenant le diplôme d’état en travaillant dans un cabinet dentaire à Pfaffenhoffen pendant 5 ans.

Il y a environ 4 ans, je mettais ma vie professionnelle en « stand-by » pour consacrer mon temps et mon énergie à ma famille, à mes enfants.

La vie a fait qu’il y a 2 ans je me suis séparée du papa de mes enfants et de ce fait, du jour au lendemain, je me suis retrouvée seule avec mes 2 enfants sans aucun revenus

Mon passé d’ancienne gymnaste de haut niveau m’a appris que dans les moments difficiles il ne faut pas baisser les bras mais au contraire se battre davantage et se donner des objectifs à atteindre.

Hors de question pour moi de sombrer. Ma situation actuelle ne me permettait pas de retravailler mais j’ai utilisé ce temps pour me reconstruire, prendre mes marques et profiter de mes enfants.

Depuis septembre 2020 je collectionnais les refus à mes candidatures ou le peu d’offres que je recevais ne me permettait pas de concilier ma vie de famille avec ma vie professionnelle.

Je voulais également trouver un travail qui aurait du sens pour moi, un travail dans lequel je pourrais éventuellement évoluer et me sentir utile.

Puis un jour la Mission Locale me contacte pour un entretien…

Ce travail je le voulais. Il me correspondait ! J’ai tout mis en œuvre pour faire bonne impression et me démarquer et aujourd’hui je fais partie de la « grande famille » de la Mission Locale et j’en suis très fière.

Aujourd’hui c’est une nouvelle vie qui commence pour moi.

Et pourquoi ne pas intituler ce nouveau film « La vie est belle » ?

La vie ce n’est pas d’attendre que les nuages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie – Sénèque

Portrait 14 #Onveutduvrai

"Il faut croire en ses ambitions et surtout se donner les moyens pour y arriver!"

Parce qu’une vie professionnelle n’est jamais un long fleuve tranquille, parce que nous évoluons et nous saisissons les opportunités. Et parce que, surtout, il ne faut jamais perdre de vue son objectif, nous vous proposons de découvrir à travers plusieurs articles #Onveutduvrai, le parcours de quelques salariés de la Mission Locale. 

Tout au long de votre lecture, vous retrouverez l’authenticité des témoignages de notre équipe. Vous prouver qu’il est possible de réaliser ses rêves avec de la volonté et de la persévérance quoi qu’il arrive fait partie de nos missions d’accompagnement. 

Aujourd’hui c’est Mickaël LIENHART, Directeur Adjoint Administratif et Financier de la Mission Locale d’Alsace du Nord qui nous raconte son parcours depuis l’obtention de son bac professionnel… 

Quel a été votre parcours de formation?

Je me présente, Mickaël LIENHART, marié & père de 2 enfants âgés de 11 et 8 ans.

Tout a commencé à la fin du collège en 2002. A ce moment précis, comme tous les jeunes, la grande question était : mais qu’est-ce que je vais faire comme métier plus tard ?

Mes parents souhaitaient que je m’oriente vers une filière manuelle… mais ça ne m’attirait pas. Après plusieurs interrogations, de nombreuses visites au CIO où je passais différents tests, les résultats obtenus m’orientaient plutôt vers un métier administratif avec l’utilisation d’un PC. Je me suis dis « ouf, enfin une première piste » et j’ai tout simplement décidé de suivre le même cursus que ma sœur, qui avait fait des études en comptabilité.

Je suis allé en lycée professionnel, et puis, comme beaucoup de jeunes, rester dans le milieu scolaire après obtention de mon diplôme ne m’intéressait plus, j’avais envie d’être autonome et de rentrer dans la vie active.

Quel a été votre premier emploi?

J’ai donc répondu à une offre d’emploi en janvier 2007, et j’ai été embauché comme aide-comptable dans le siège d’une grande Association du médico-social (Association Adèle de Glaubitz), puis j’ai rapidement évolué vers d’autres missions et responsabilités ; avec au passage des fonctions de tutorat de jeunes en BTS & DCG, et ce, durant plus de 11 années.

Mon ancienne Directrice Administrative et Financière ne faisait que de m’encourager dans mon évolution, notamment à reprendre mes études ; et aujourd’hui c’est en partie grâce à elle que j’en suis arrivé là.

Qu’avez-vous entrepris comme formation?

Après mûres réflexions, j’ai décidé de passer le cap, en m’inscrivant à une formation par correspondance pour une mise à niveau, puis j’ai entamé les démarches pour faire une VAE, qui comprenait la rédaction d’un mémoire mais aussi la remise à niveau des langues. Et oui, pour l’obtention de la VAE, il me fallait un niveau d’anglais professionnel, sachant qu’à mon niveau, je savais à peine dire bonjour en anglais !  

J’ai donc pris des cours du soir, de manière intensive, tout en alliant vie privée et vie professionnelle : à l’époque, j’étais papa de mon 1er enfant qui était encore très petit. Ce fut une longue période de travail intensif, avec beaucoup de soirées et week-end à me replonger dans le côté scolaire, qui nécessitait beaucoup d’apprentissage d’une part et de rédactionnel de l’autre.

Puis le jour J est arrivé, celui où j’ai dû présenter mon mémoire devant un jury. Je me souviens encore à quel point j’étais stressé et angoissé, mais de l’autre côté, je ressentais également une sorte de fierté par rapport au travail accompli et à mon parcours.

J’avais 5 professionnels devant moi et il fallait que je reprenne confiance en moi et que j’aille au bout de tout ce que j’ai parcouru. J’ai présenté tout mon travail avec conviction, et j’ai même pu échanger en anglais. Mes cours intensifs dans cette langue ont porté leur fruit, et aujourd’hui avec du recul, c’est ce jour-là qui fut le déclenchement d’un nouveau départ.

Quelques semaines plus tard, je reçois à mon domicile la notification et mon nouveau diplôme.  Le fruit de mon travail a été récompensé, et grâce à ça, plusieurs opportunités professionnelles se sont offertes à moi. D’abord par le biais d’un cabinet comptable qui m’a recruté sur un poste de Responsable Administratif et Financier, pour une entreprise du secteur de la presse hebdomadaire. Mais après
1 an ½ sur ce poste, j’avais fait le tour et je commençais à m’ennuyer. Mais c’est aussi du fait que la synergie du secteur médico-social me manquait.

Quelle décision avez-vous prise alors?

J’ai donc décidé de retourner dans le secteur médico-social et souhaitais évoluer dans ce domaine. J’ai postulé à une offre d’Adjoint de Direction, avec en charge toute une équipe administrative, financière et DRH dans une maison de retraite, multisites et j’y étais embauché. La spécificité de ce poste : c’est qu’il s’agissait d’un établissement public ; gros challenge pour moi, puisque la comptabilité publique est différente de la comptabilité privée ; tout comme les RH. Au début, cette prise de poste a été très intense, mais aussi très riche en rencontre humaine.

Que s’est-il passé au moment de la crise sanitaire?

Arrive ensuite la crise sanitaire du COVID en mars 2020, sachant que quelques mois avant, mon directeur m’avait annoncé son départ vers une autre structure du secteur hospitalier. Il fit l’intérim au début, mais a très rapidement été submergé par la charge de travail, conciliant anciennes et nouvelles missions.

En parallèle, la pandémie avait pris une telle ampleur et l’arrivée du nouveau directeur avait été repoussée.

Mais je n’ai rien lâché. En appui avec la cadre de santé et le médecin coordinateur, je coordonnais la mise en place de nouveaux protocoles ainsi que les équipes. Mais au vu du contexte sanitaire, nous étions tous dépassés par la situation, et nous perdions beaucoup en termes de valeurs humaines. Après quelques mois de travail avec le nouveau directeur, et un questionnement quotidien sur mon avenir en lien avec mes valeurs, j’ai décidé de changer de cap, vers un secteur où la personne est au cœur des préoccupations.

1 an plus tard, soit début novembre 2021, me voilà à la Mission Locale d’Alsace du Nord en tant que Directeur Adjoint.

Quel conseil retenir de tout votre parcours ?

Ce qui est important de retenir dans mon parcours, c’est que rien n’est facile, et surtout rien n’est acquis. C’est une adaptation permanente, un questionnement quotidien, mais il faut croire en ses ambitions et surtout se donner les moyens pour y arriver.

La Mission Locale propose à chacun d’entre vous un conseiller référent qui vous conseille et vous accompagne dans vos démarches de recherche d’emploi

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